Management : comment attirer les talents ?

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Les entreprises et cabinets de conseil se plaignent de difficultés à attirer des talents. Pour savoir comment les retenir, voici quelques conseils pour mieux comprendre leurs envies et objectifs professionnels.

Qui sont les talents ?

Généralement diplômés, les talents sont surtout très qualifiés et font preuve de qualités humaines très recherchées par les recruteurs, les fameux « soft skills ».

Ces professionnels sont activement chassés par tous les cabinets de recrutement et les départements RH des entreprises. Mais, s’il est difficile de les attirer, il est encore plus compliqué de les maintenir longtemps dans l’effectif.

Parmi eux, nous retrouvons les « Millenials » (ou « Génération Y »). Il s’agit des personnes nées entre 1980 et 2000. Fortement portée par le numérique, cette génération pousse le monde du travail à bouger les lignes, voire à réinventer ses modes de recrutement.

Quels sont leurs facteurs de motivation ?

Les talents sont bien évidemment intéressés par un très bon salaire, une évolution de carrière, une ambiance de travail, des locaux agréables… Mais, ces éléments ne font pas un tout pour eux.

  1. Un projet, et non une carrière
 : Les talents ont une vision court-termiste de leur vie professionnelle. Ils se passionnent pour un projet et non pour une carrière. Ils veulent s’accomplir rapidement dans leur job. Ainsi, ils vont s’engager dans des projets qui ont un sens, qui vont dans une direction en phase avec leurs propres valeurs.
  2. Transparence & Respect mutuel
 : Pour eux, le concept de fidélité à un employeur n’existe plus. Ils « zappent » quand le programme les ennuie. En revanche, dans leur rapport à leur manager, ils attendent de la transparence, de la confiance et du respect mutuel.
  3. Apprendre encore et toujours : 
Le talent travaille pour gagner sa vie, mais également, et surtout, pour apprendre et progresser. Il a conscience qu’il doit maintenir son employabilité. Le talent a besoin d’admirer des leaders et s’assurer qu’il va pouvoir grandir à leur contact. Il change d’entreprise quand son leader s’en va.

Pour l’attirer, il faut donc lui proposer un projet ambitieux avec des objectifs clairs tout en lui laissant suffisamment d’autonomie dans la réalisation. Et, bien évidemment, la rémunération reste généralement le facteur de motivation numéro 1.

Pourquoi les entreprises peinent-elles à les recruter ?

Les talents ont conscience de leurs valeurs et de leur rareté. Ils sont en situation de quasi plein emploi pour les cadres, notamment dans les secteurs comme la finance et la comptabilité. Pour eux, le contrat de travail classique (CDD, CDI) n’a visiblement plus de succès à leurs yeux. D’autant que le lien de subordination qu’il implique n’est plus en adéquation avec leurs valeurs.

Malgré cette évolution, les entreprises continuent à recruter des talents en leur promettant une évolution sur le long terme. Elles investissent en coûts de recrutement, en formation, en espace de travail, pour modeler le talent à leur image.

Mais cela n’y fait rien. De plus en plus de talents souhaitent aujourd’hui être indépendants et choisir leur rythme de travail. Ils refusent d’appartenir à un modèle préétabli. Ils veulent pouvoir alterner des périodes d’activité et des périodes de loisirs, changer d’entreprise, de mode d’exercice de leur profession, choisir leur formation, être libres.

Changer la manière de recruter pour les attirer ?

Pourquoi se priver de ces professionnels « indépendants » qui représentent un important vivier de valeurs et de compétences?

Aujourd’hui, l’emploi d’un freelance est souvent, pour une entreprise, un choix par défaut dans l’attente d’embaucher un salarié. Mais en réalité, ce choix par défaut a souvent tendance à s’installer pendant des mois, voire des années dans certains cas.

Face à ces évolutions du marché de l’emploi, les entreprises doivent faire évoluer leurs mentalités et accorder leur confiance aux freelances de manière pro-active. D’autant que la part des freelance augmente de plus en plus en France. De quoi pousser, demain, les entreprises à modifier leur stratégie d’acquisition de nouveaux talents en ouvrant leur recherche auprès des indépendants, et non pas uniquement aux embauches en CDI.

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