Hybridation, Upskilling, Gig Economy, Intrapreneuriat… Ces nouveaux mots emblématiques de notre monde du travail en pleine mutation

Nouveaux modes de fonctionnement, nouveaux outils. Impacté directement par la transformation digitale des entreprises, le monde du travail évolue très vite. La gestion des ressources humaines aussi. Ces changements rapides apportent avec eux un flot de nouveaux mots. Une novlangue qui fera bientôt partie de notre quotidien. Découvrons-les ensemble !

L’obsolescence des compétences est programmée. En 2017, l’OCDE affirmait que la durée de vie des compétences, estimée entre dix et trente ans avant 1990, était tombée à environ six mois dans certains métiers de l’informatique et cinq ans sur des compétences plus traditionnelles, comme la comptabilité. D’ici dix ans, entre 40 à 60 % des offres d’emploi concerneront des métiers qui n’existent pas encore.

Par conséquent : le collaborateur, qu’il soit salarié ou freelance, doit se préparer à se former en continu tout au long de sa carrière, pour assurer son employabilité. Il doit adopter une « capacité d’apprenance » de façon individuelle, capacité qui est la clé de tout le reste.

Le terme « ghosting » fait référence à la pratique consistant à ne pas se présenter à un entretien d’embauche programmé ou lors d’une prise de poste. En France, cette tendance est clairement à la hausse, laissant les services des ressources humaines dans la confusion. Lors de ghosting, le « candidat fantôme » décide de ne plus répondre aux recruteurs, de manière soudaine et inexpliquée.

À l’inverse, il convient également de préciser que quelques employeurs pratiquent cette tendance en ne prenant pas le temps d’informer leurs candidats de l’avancée du processus de recrutement.

La Gig Economy signifie littéralement « l’économie des petits boulots ». Elle recouvre aujourd’hui une réalité économique dans laquelle de multiples travailleurs indépendants et sous-traitants se retrouvent, payés à la tâche et non au mois avec un employeur unique.

Ce modèle est en plein essor grâce à l’évolution du numérique. Il représente plus du tiers des actifs aux États-Unis et 5 millions d’emplois au Royaume-Uni.

Dans ce « nouveau » monde du travail, les activités sont devenues « hybrides », tout comme les lieux pour exercer. Dans une entreprise, les travailleurs, qui occupent un poste dit « hybrides », consacrent leur temps de travail à deux activités/compétences voire plus. Cela leur demande d’être plus agiles, plus flexibles.

Par ailleurs, en télétravail, en présentiel sur site, en coworking… Depuis la pandémie du Covid-19, fini la routine du métro-boulot-dodo. Les collaborateurs, devenus pour nombre d’entre eux digital nomades, disposent d’une variété de lieux de travail. Au fur et à mesure, ce modèle hybride va s’imposer, alliant télétravail et présence sur site.

L’Intrapreneuriat signifie « entreprendre à l’intérieur de l’entreprise ». L’intrapreneuriat permet aux salariés d’une entreprise de mener des projets innovants de bout en bout au sein de l’entreprise tout en gardant leur statut. Le concept a été défini en 1976 par l’américain Gifford Pinchot. L’intrapreneuriat est censé permettre à la grande entreprise de mieux saisir les opportunités d’innovation.

Ce mot est nouveau, mais en tant que spécialiste des ressources humaines, vous en consultez fréquemment sans le savoir. Le jobboard est un portail en ligne qui recense des offres d’emploi. Ces sites peuvent être généralistes, consacrés à un secteur d’activité ou à une fonction en particulier. Indeed est un jobboard, tout comme LinkedIn d’ailleurs.

L’onboarding est le processus visant à faciliter l’intégration d’une nouvelle recrue dans l’entreprise. Cette étape est essentielle pour que le collaborateur se sente bien au travail. Elle présente de nombreux avantages pour l’employeur : fidéliser le salarié, augmenter sa productivité, préserver la cohésion de l’équipe.

Pendant symétrique du onboarding, l’offboarding désigne l’accompagnement d’un collaborateur qui quitte l’entreprise. L’objectif d’un offboarding réussi : faire en sorte que le salarié, qui part, conserve un bon souvenir de son expérience au sein de l’entreprise et valorise sa marque employeur. Pour cela, les services RH ont un rôle à jouer pour que le départ se fasse de la manière la plus fluide qui soit (annonce à l’équipe, passage de relais avec le successeur, organisation d’un pot de départ, garder le contact après le départ…).

Le reskilling, quant à lui, correspond à l’acquisition de nouvelles compétences dans le cadre d’un changement de métier, d’évolution de carrière ou d’élargissement de périmètre d’actions. On peut parler de reskilling dans le cadre d’une reconversion, d’une mobilité interne par exemple.

Il s’agit des jeunes actifs qui cumulent plusieurs activités. Parfois salarié et entrepreneur en même temps, dans des domaines souvent différents, la plupart ne se satisfont pas d’une seule activité et veulent utiliser toutes les compétences dont ils disposent. Ils sont le révélateur d’une génération qui veut se créer une vie professionnelle sur mesure.

L’upskilling correspond au renforcement des compétences existantes d’un collaborateur pour lui permettre de monter en compétences sur son métier ou de faire face aux évolutions de son domaine d’activité (mutation, transformation).

Les salariés estiment de plus en plus que leur entreprise joue un rôle déterminant dans leur bien-être. La tendance promet de s’accentuer dans les années à venir, obligeant l’entreprise à passer de la notion de « wellness » à celle de « wellbeing ». Quelle est la différence entre ces deux notions ?

Désormais, les démarches ne sont plus forcément centrées sur le confort au travail (conciergerie, salles de détente, nutrition…). Elles doivent devenir plus globales et viser le bien-être de la personne dans le cadre même de son travail, et non plus comme un à-côté de sa vie professionnelle. Autonomie, apprentissage, sens, fierté, sentiment d’utilité, solidarité dans le collectif, convivialité… seront autant de marqueurs du wellbeing.

Vous travaillez au sein d’un département RH. Ces mots sont nouveaux pour vous. N’hésitez pas à les retenir, et à être en alerte sur ce vocabulaire lié en grande partie à la transformation digitale de nos pratiques. D’ici quelques années, tout ceci fera partie de notre quotidien.